Articles |
Articles éditoriaux bi-mensuels réalisés par le concepteur de ce site sur l'actualité.
Henry VIII d'Angleterre: Un pervers au pouvoir |
Henri VIII Roi d’Angleterre de 1509 à
1547, second fils et successeur d’Henry VII, très attaché
au catholicisme, jusqu'à réfuter avec fougue la doctrine
luthérienne, ce qui lui valu de se voir décerner par le
pape, le titre de « défensor fidéi », Henri
VIII épousa en 1509 Catherine d’Aragon, veuve de son frère
aîné Arthur. Après avoir consommé un marriage
marqué du saut de l'ignominie au XVIe siècle en toute
impunité, ce dernier décida par la suite de répudier
Catherine d'Aragon, officiellement parce qu'il souhaitait avoir un fils,
et demanda en conséquence au pape de prononcer son divorce -ce
qui était une fois de plus non toléré par l'église
de Rome-. En effet, tout en prétendant demeurer dans l'orthodoxie, c'est à dire tout en conservant le hièrarchie séculière et les sacrements du catholicisme, Henri VIII supprima les monastères, ce qui provoqua l’opposition des catholiques, qu’il pourchassa jusqu'en Irlande, de la même façon qu'il réprima sévèrement l’opposition protestante, ceci après s'être auto-proclamé roi d'Irlande en 1541. Ces faits politico-religieux sont révélateur du délire d'omnipotence d'Henri VIII, qui malheureusement est tout aussi structuré dans sa vie privée. En effet, ce roi, toujours non régulé socialement, se maria de manière compulsive à 6 reprises, et eut 6 enfants dont seulement 3 atteignirent l'age adulte. Mais sa perversité s'exprima le mieux, par le sort qu'il réservait à chacune de ses femmes, qui furent soit répudiées (uniquement Catherine d'Aragon), soit exécutées (l'une d'entre elle fut notamment décapitée). Sa perversité s'exprima également
au niveau économique, et Henri VIII laissa l’Angleterre
dans une situation économique désastreuse, dont les conséquences
se firent sentir pleinement 6 ans après sa mort, sous le règne
de son fils Edouard VI, par une banqueroute de l’état. (On pourrait donner un autre exemple de
pervers omnipotent, afin de montrer que non seulement Henri VIII n'est
pas un cas particulier, mais également que l'on assiste toujours
aux mêmes types de fonctionnement psychopathologique dans l'exercice
du pouvoir. L’Irlande sous Henri VIII L’Angleterre et l’Irlande adoptèrent
le catholicisme bien avant l'accession au trône d'HenriVIII, et
des conflits entre féodaux angais et irlandais existaient depuis
l'annexion de l'Irlande en 1171, du fait de l'avidité de l'aristocratie
anglaise. C’était sans compter sur l’irrationalité de la perversité en tant qu'exercice du pouvoir, et ainsi, à partir d'un simple problème conjugale, Henri VIII remis en cause pour des siècles la stabilité politique, économique, sociale et religieuse qui était acquise entre le peuple irlandais et anglais, et les alliances, voir l'amitié qui régnait entre leurs représentants aristocratiques respectifs. En effet, pris dans son délire de toute puissance, en se déclarant chef de l’église anglicane, afin officiellement de pouvoir divorcer, et roi d'Irlande afin d'imposer définitivement sa suprêmatie, Henri VIII suscita l'opposition des catholiques, ce qui l'amena à persécuter les plus fidèles alliés de la couronne anglaise jusqu'en Irlande, notamment en confisquant les terres irlandaises pour les redistribuer à des anglais, et à pourchasser par la suite l'opposition protestante qui s'insurga également contre son hégémonie arbitraire. C'est ainsi que le drame irlandais commença, à partir du problème conjugal d'un pervers impuissant, et on peut toujours observer aujourd'hui les rémanences du régne d'Henri VIII en Irlande du Nord, région qui continue de cristalliser les stigmates de cette époque, notamment par une sission politique, économique, sociale et religieuse, entre protestants dominants d'un coté, favorisés par l'Angleterre, et catholiques dominés de l'autre. Ceci est une analyse succincte des conséquences
que peuvent générer un pervers ou un groupe de pervers
au pouvoir. Certains évènements qui se
déroulèrent récemment au Portugal, sont assez révélateurs
du modèle d'exercice du pouvoir pervers adopté actuellement
par les élites européennes. Cependant, ces évènements
furent sans conséquence, et tout au contraire, les élites
se sont reformés autours des mêmes valeurs morbides avec
davantage de cohésion. |